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Shu’Fat

Depuis plus de 15 ans, et par convention depuis 2001, la commune soutient un camp de réfugiés palestinien : Shu’Fat.

Les conditions de vie, depuis l’occupation israélienne, ne cessent de se dégrader. Dans le cadre de la coopération décentralisée, Limay mène diverses actions en direction des femmes et des enfants du camp. Prendre conscience et témoigner de la situation palestinienne est essentiel à la survie de sa population. La ville de Limay peut être fière de cette coopération.

Coopération décentralisé - Shu'Fat - 1

Une partie du mur entourant le clan de Shu'Fat.

Il y a 70 ans, le 15 mai 1948, avait lieu la « Nakba » (catastrophe) qui se réfère à la période de dépossession, de destructions, d’expulsions, de pillages et de massacres à l’encontre du peuple palestinien.

Les réfugiés palestiniens, ainsi que leurs descendants, sont définis par l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient) comme « les personnes dont le lieu de résidence normal était la Palestine durant la période du 1er juin 1946 au 15 mai 1948, et qui ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance en raison du conflit de 1948 ».

Le camp de Shu’Fat a été mis en place dans l’année 1965-1966 pour accueillir les Palestiniens qui vivaient dans des conditions de totale insalubrité dans le camp de Muascar. Situé à 4km au nord-est de Jérusalem, ce camp devait accueillir 7 000 personnes.

20 000 personnes s’y entassent aujourd’hui sur un territoire d’une extrême exiguïté. C’est le seul camp de Cisjordanie à faire partie des limites municipales de la ville de Jérusalem. Avant d’être des réfugiés, les Palestiniens du camp vivaient dans des villes et villages, comme les habitants de Limay.

Le projet de la ville de Limay en coopérant avec un camp de réfugiés comme celui de Shu’Fat visait deux axes principaux : la reconnaissance du droit au retour des réfugiés sur leurs terres spoliées et contribuer à l’émergence d’un état de droit palestinien en renforçant un ensemble d’actions contribuant à la dignité humaine.

Pour mener au mieux ce projet, le partenariat avec l’association AJPF reste essentiel. Cette association, animée par des bénévoles, encourage tous les projets solidaires et revendique la reconnaissance du droit au retour. C’est pourquoi, depuis plus de 15 ans, et par convention depuis 2001, la ville de Limay soutient le camp de Shu’Fat au travers de plusieurs actions, la collecte des déchets, la formation, l’éducation, l’aide à la conduite de projet.

Ce soutien à la coopération décentralisée, particulièrement avec le camp de Shut’fat, a été remarqué par le Ministère des Affaires étrangères qui a retenu le dossier (un des rares) de demande de subvention. Le département a également validé nos demandes de financement. En 2016 et 2017, ces financements (23 900 € en 2016 et 13 615 € en 2017) ont permis d’accompagner cinq actions éducatives en étroite collaboration avec la députée représentante du camp de Shu’fat, Madame Jihad Abu-Zneid.

Coopération décentralisé - Shu'Fat - 2

La clé est le symbole du "droit au retour" pour les réfugiés palestiniens et leurs descendants. Nombre d'entre eux conservèrent la clé de leur propre maison lors de leur exode durant la guerre israélo-arabe de 1948-1949 dans l'espoir de pouvoir un jour revenir chez eux.

Les actions menées dans le cadre de la coopération décentralisée

  • Cours pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage en arabe, en anglais et en mathématiques : 130 participants (60 garçons et 70 filles).

  • Ateliers et sessions de sensibilisation à la santé et à l’environnement : 150 participants (70 garçons et 80 filles).

  • Sorties éducatives afin d’atténuer le stress chez les enfants : 145 participants (60 garçons et 85 filles).

  • Journées récréatives : 160 participants (70 garçons et 90 filles).

  • Cours de sport pour les femmes du camp : 45 participantes par semaine.

  • Ces diverses activités ont touché 630 personnes du camp. Créées pour répondre aux carences constatées, les progrès en matière d’éducation, de santé et de préventions sont importants. Le Women Centrer de Shu’Fat agit comme un espace social sûr pour les femmes et les enfants. L’état de « guerre » dans lequel vivent quotidiennement ces populations impacte aussi bien leur moral que leur physique et donc leur aptitude aux divers apprentissages.